samedi 22 octobre 2011

Think positive!

Je dois dire que la pensée positive n'a pas fait partie de mon éducation. J'ai assimilé dans mon enfance beaucoup de notions diverses, mais peu d'enseignements  utiles quant à la conduite de la vie qui apparaissait comme une course à obstacles, le  plus souvent malencontreuse. Dans ce contexte, bienheureux étaient donc les plus doués, nés avec une prédisposition naturelle à l'optimisme, l'enthousiasme, bref le don inné de la pensée positive.

Ainsi donc j'étais dans la trentaine avancée quand je fus confrontée à la réalité de la pensée positive. Ce fut d'abord un livre d'abord qui était le livre de chevet de mon mari: Psychocybernetics de Maxwell Maltz. Bien sûr au collège, Mêre Marie-de-la Présentation  - qui devait plus tard se consacrer à la croissance personnelle quand elle redevint Simonne Chamard -  évoquait parfois des ouvrages soi-disant remarquables et édifiants comme Propos sur le bonheur d'Alain et Le Livre du bonheur de Marcelle Auclair. Mais, venant d'une religieuse, ces directives n'atteignaient pas vraiment leur cible.

Une vingtaine d'années plus tard,  résidant à Trinidad, je fus médusée d'entendre ma belle-soeur hindoue, des éclairs dans les yeux,  m'exhorter à la positivité. «Think positive» me disait-elle. «Mais comment puis-je penser positivement», me disais-je intérieurement. Tout va mal, je ne peux pas penser positivement.»

Pour moi, quand tout allait bien, on pensait positivement, cela allait de soi. Quand tout allait mal, on s'apitoyait sur son sort,  on gémissait dans l'espoir que le sort ou quelque puissance bienveillante vienne changer le cours des choses. Je me plaignais à tout venant, me faisant un point d'honneur de relever la moindre irrégularité. Toute mon attention était concentrée sur les défaillances de l'existence. J'étais à des lieues de m'imaginer qu'une chose telle que la pensée positive existait. Inutile de vous dire que le bonheur n'était pas au rendez-vous et que je l'attendais ;plus souvent qu'autrement.

J'allais bientôt faire la découverte de la méthode Coué dans le merveilleux livre de Leslie Kenton, The Joy of Beauty.

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